Les guitaristes semblent jeter leur dévolu sur l’œuvre de Fernando Sor, le plus important des maîtres anciens de la guitare, et dont les récents travaux de Brian Jeffery ont révélé la richesse. L’originalité d’Alain Prévost est de jouer sur une copie d’instrument d’époque. La sonorité rêche, peu résonante, s’accorde au caractère intimiste de ces Etudes, nanties par Raymond Devos d’une étrange renommée et passage obligé de tout guitariste. Les quelques cent vingt Etudes témoignent d’une exigence inspirée qui dépasse la simple scolastique et qui s’élève bien au-dessus des platitudes des pièces similaires de l’époque. La maîtrise d’Alain Prévost lui permet de transcender la virtuosité en véritable expression. La souplesse de son phrasé rend justice à la diversité de coloris et aux changements d’atmosphère, démontrant ainsi sa science parfaite de ce répertoire. Pierre-René Serna - Le Monde de la Musique
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