Jamais les deux musiciens ne s’autorisent le moindre égarement, une facilité quelconque, des effets de joliesse ou laissent leurs doigts courir tout seuls sur le clavier. Bien au contraire, chacun ne manque jamais de se mettre en retrait de l’autre. Il paraît évident, ou cela tiendrait du miracle, que le matériau choisi (Bottlang-Waldron-Monk uniquement) a été pensé, décortiqué, travaillé et répété avant la présentation et l’enregistrement publics. Ces deux pianistes, aux jeux habituellement très différents l’un de l’autre, ont su créer une œuvre commune si cohérente qu’il nous arrive parfois d’avoir du mal à reconnaître l’auteur de tel ou tel passage. Mais il ne faudrait pas croire que tout n’est qu’une question de formes. La bâtisse musicale qui se déploie dans l’espace atteint une singulière poésie. Non pas évanescente, diaphane, fragile, mais une poésie authentique ancrée dans le réel. La seule façon d’y faire entendre sa force. Jean Buzelin
Part One : Mon amour retrouvé (R. Bottlang) • Soliloquy (M. Waldron) • Evidence (T. Monk) - Part Two : C’est la vie (R. Bottlang) • A bow to classics (M. Waldron) • Giulia (parce qu’elle est seule) (R. Bottlang).
Droits : Groupe Frémeaux Colombini SAS sous enseigne Eléphant et sous licence de Plaimisphare.