Texte intégral lu par Roger Blin en 1955 (INA)
Figure lointaine et floue de la première des “Filles du Feu” publiée en 1854, Angélique entraîne l’auditeur au cœur de l’Idéal et du Romantisme (l’ouvrage est d’ailleurs dédié à Alexandre Dumas, autre grande figure du romantisme). Ce récit, entrecoupé de digressions, à la manière des contes orientaux, agace et retient comme un philtre du temps passé. On ne peut s’arrêter, s’empêcher de continuer à chercher, à la manière de Gérard de Nerval, pour entr’apercevoir finalement Angélique, cette figure d’un amour mythique. Le récit, conçu comme un écrin, invite, au travers d’une quête de documents historiques, à une introspection révélatrice : l’Amour. Roger Blin lit Angélique en 1955 : C’est volontiers que Roger Blin aborde le monde irrationnel au travers de textes oniriques : c’est donc avec une grande justesse qu’il nous promène dans les vertiges de l’écriture de Nerval. Avec sa diction un peu syncopée, sans autres effets, il sait nous faire aller jusqu’au bout de la pensée de l’auteur. Jean-Yves Patte & Claude Colombini Frémeaux
Coédition : Frémeaux & Associes et INA. |